Le 20 décembre 1855, Charles Baudelaire écrivait une nouvelle lettre à sa mère. Elle dénote par rapport aux autres à plus d'un titre. Pour une fois, il ne lui demande pas d'argent ou n'accuse réception de ses oboles. Sa mère refuse de le voir depuis plus d'un an et il souffre. C'est une lettre plus longue que les précédentes. Il y a des analogies avec les lettres écrites à ses maîtresses. Cette lettre a été mise en musique. (demo) |
La composition a été pensée comme une mise au trépas. Elle s'effondre peu à peu d'elle-même.
Les premières lignes sont presqu'enjouées, les lignes du milieu perdent peu à peu leurs espoirs et les dernières plongent dans la mélancolie...
Manifestes d'un défaitisme certain, du spleen et de l'acception d'une défaite que rien n'allait jamais pu contraindre. Charles est déjà perdu.
Pour sa mère, Charles voit des choses d'une manière "comique", "excentrique".
Il passe en revue les lettres de sa mère, leur lecture est devenue "insupportable".