C'est probablement l'attrait et le mystère de la photo argentique, parfois demandeuse et accaparante. Elle nécessite un peu d'imagination, de technique et la compréhension de l'essentiel : la lumière.
Je travaille toujours en lumière naturelle et ce n'est probablement pas le plus pratique, surtout à Paris, en appartement. Mais la lumière naturelle est une déesse alors je la respecte, même lorsqu'il lui manque la tête car ma fenêtre est trop petite et il arrive souvent qu'elle ne parvienne pas à passer dans son entière splendeur.
Pour compléter le tout, mon appareil, ou ma chambre pour parler comme les initiés, accueille un objectif à focale fixe cela signifie que je dois m'adapter en gérant la vitesse et la lumière qui éclairent ma modeste scène (avec des voiles et des artifices en tissus). Cela semble infernal. C'est passionnant. La composition, l'agenouillement devant les règles de la nature pour tenter de lui accorder un résultat artistique est une expérience bienfaitrice.
Cela rend humble.
On parvient à ses fins... Ou pas.