Voici l'un de mes derniers poèmes, écrit par une froide nuit d'hiver. Un texte qui trouvera son chemin dans ma musique un jour ou l'autre...

Les nuages en blanches écharpes argentées,
Partent ce soir réchauffer l'astre en diamant.
C'est l'heure sombre où les orages tourmentés
Démâtent les chênes sous les rafales d'Autan.
Une lumière sursoit au fond du caveau :
Timide veilleuse ou feu follet magique ?
Fantôme de la morte ou illusion tragique ?
Je sais la réponse, plongé dans un long repos.
Le lierre vivant recouvrira mon tombeau,
Comme la mer engloutit les anciens vaisseaux.
Les chats viendront y songer à leurs idéaux,
Belle demeure ou j'ai déposé mon fardeau.
Cette verte guirlande étend son long bras,
Autour de mon coeur mort, vestige du trépas.
Endeuillée par la vie, sereine dans la mort,
Mon âme s'élève dans une mandragore.