Malédiction, je te porte en étendard !
Fier automate que la mélancolie anime
Sur mon luth étincelant naissent les fleurs noires
Des grandes peines leur parfum se fait le mime
Essaim d'insectes grouillant sur les têtes molles
Je révoque les espoirs et les désirs rances
Vaines promesses de mon amante ivre et folle
Sur ma tour flotte la Bannière d'or et de sable
Déchirée par le vent et battue par la pluie
Pour ma muse, c'est le seul vêtement convenable
Robe froide où brillent les reflets de la nuit
La château de mes rêves est le dernier rempart
Contre les colères, les affreuses convoitises,
Les attentes déçues, la fortune avare :
Maigres bêtes sauvages affamées de sottise
Adieu monde des hommes où je n'ai pas ma place :
Quadrille ahuri, fanfare grimaçante,
Humanité grimée que la laideur enlace
Comme une vieille putain idiote et démente
MoonCCat