En ses grands yeux mi-clos navigue le mystère
De l’idole païenne : son emprise est d’airain
Tu voudrais en recevoir le baiser amer
Tes soupirs se perdront dans un espoir lointain
Tu échappes toujours au poète rêveur
Son amour est sincère et son destin, funeste
Ton sein ne lui ouvrira jamais sa ferveur
Recluse en une Olympe à l’éternel printemps
Tes éthers sont purs et traversés de rayons :
Messagers nacrés de tes roides soupirants
Dont l’âme se consume en vaine passion
Tu naquis jadis en un vaste paradis
Ta fière splendeur est marine et aérienne !
Promeneuse du soir tu te rends là où gît
Le poète, le fou, qui voulait te faire sienne
MoonCCat